Donner et recevoir est une nécessité humaine. Certains sont plus doués pour donner alors que d’autres pour recevoir. Et il va de soi qu’un donneur va inconsciemment rencontrer un receveur.

Cela paraît logique et presque mécanique.

Là où les choses évoluent c’est que le donneur agit pour l’autre mais aussi pour se faire plaisir à lui-même. Il est le seul à ressentir cette satisfaction intérieure de voir l’autre heureux du don reçu. Cela lui donne envie de répéter la chose pour encore ressentir ce graal émotionnel.

Sauf qu’à un moment les choses ne fonctionnent plus vraiment ainsi. Celui qui reçoit en vient à demander avant même que l’altruiste ait pensé à donner.

La machine fonctionne à l’envers et l’altruiste est envahi par des demandes en tout genre.

Du coup il veut dire « stop » et se retrouve avec deux dilemmes : la culpabilité de sortir de son schéma – l’agacement des autres qui ne le comprennent plus.

L’altruiste est piégé. Il devient comme la souris qui veut le fromage tout en sachant qu’elle va se prendre un bon coup sur la tête.

Prendre conscience du phénomène est déjà un grand pas. Le second est d’apprendre à reconnaître ces petites manipulations quotidiennes.

La solution : oser dire de vrais oui ou non, savoir parfois rester silencieux voire dire oui et ne rien faire.

C’est un art hypnotique de la communication. Il est souvent nécessaire de l’acquérir afin de nous protéger de nos propres égarements mentaux.