La confiance en soi est une chose dont on ne devrait jamais parler. Si nous développons la croyance que tous les êtres humains sont uniques, que chacun de nous a des capacités propres et un savoir faire qui lui correspond, la notion même de confiance en soi est hors sujet.

 

Fondamentalement chaque être humain dispose de talents qu’il peut mettre au service des autres et de lui-même. Il n’existe pas de créateur qui se serait dit : lui il aura confiance et elle non.

 

Ce qui crée le questionnement sur soi provient de 3 choses provoquées par nos sociétés de l’activisme, de la réussite et de la consommation.

 

La première c’est que tout notre système d’éducation n’est pas construit sur les talents individuels mais sur les besoins de notre société. Comme cette dernière est tournée vers l’économie de consommation, la plupart des études vont dans ce domaine alors même qu’il existe d’autres façons de faire vivre ce monde.

 

La seconde, qui est le prolongement de la première, est la comparaison. Comme il n’existe qu’une route principale du succès, on compare notre position par rapport aux autres. Si nous pensons être en retard, automatiquement nous allons croire que nous sommes moins bons alors même que nous ne pouvons pas réussir dans une chose pour laquelle nous ne sommes pas faits.

 

La troisième est que notre société indique des normes de vie synonyme de réussite. Etre marié, avoir un bon job, un bon salaire, une grande maison, des enfants heureux etc. Si nous désirons faire du violon et habiter dans une chambre de bonne, peut-être qu’une partie de nous se sentira hors normes et que les autres nous rappelleront à notre devoir de construire un avenir comme les autres alors même que nous sommes heureux dans notre 20 m2.

 

Rappelons nous que l’Abbé Pierre, sœur Emmanuelle vivaient dans de petits lieux où ils étaient en phase avec-eux-mêmes.

 

Car pour être bien avec soi, il nous faut être juste avec nous-mêmes et détenir cette capacité à définir et exprimer notre désir de vivre de cette façon